L'instant philosophique ou poétique ou juste reposant

Poète, romancier, essayiste et musicologue brésilien



 



     J'ai compté mes années et j'ai découvert qu'il me restait désormais moins de temps à vivre que je n'en avais vécu jusqu'à présent.

     Je me sens comme ce gamin qui a gagné un paquet de bonbons ;  Il mangea les premiers avec plaisir, mais lorsqu'il se rendit compte qu'il en restait peu, il se mit à les savourer profondément.

     Je n'ai plus le temps pour des réunions interminables où l'on discute des statuts, des règles, des procédures et du règlement intérieur, sachant que rien n'arrivera.

     Je n'ai plus le temps de supporter des gens absurdes qui, malgré leur âge chronologique, n'ont pas grandi.
     Mon temps est court pour discuter des titres.

Je veux l'essentiel, mon âme est pressée…

Sans beaucoup de douceurs dans le paquet…
   
     Je veux vivre à côté de gens humains, très humains.  
Qui savent rire de leurs erreurs, qui ne sont pas vaniteux de leurs triomphes.
Des gens qui ne se considèrent pas comme élus avant l'heure, des gens qui ne cherchent pas à échapper à leurs  responsabilités.
Je cherche des gens qui défendent la dignité humaine, des gens qui ne veulent marcher que du côté de la vérité et de l'honnêteté.

     L'essentiel est ce qui fait que la vie vaille la peine d'être vécue.

   Je veux m'entourer de personnes qui savent toucher le coeur des gens. Des gens à qui les coups durs de la vie ont appris à grandir avec des touches douces dans l'âme
     Oui..., je suis pressé... je suis pressé de vivre avec l'intensité que seule la maturité peut donner.
   

J'ai l'intention de ne gaspiller aucun des bonbons qui me restent...
Je suis sûr qu'ils seront plus exquis que ceux que j'ai mangés jusqu'à présent.
     Mon objectif est d'arriver à la fin satisfait et en paix avec mes proches et avec ma conscience.
     Nous avons deux vies et la seconde commence quand tu réalises que tu n'en as qu'une...

Très beau texte !

Et texte tellement vrai ..

Retrouvé au fond de mon ordi, auteur inconnu  

A méditer

Et je reprendrais un Slogan de Mai 68 qui rejoint celui de Bacana, et qui, a peu de chose près , résume la même chose :

Il est interdit d’interdire …

boubou a écrit:

Il est interdit d’interdire …

mouai    avec ça    on a ce que l'on a aujourd'hui      

Comme dirait  le message de Lili  au dessus

Quand tout le monde fait ce que tout le monde a envie de faire,    tout le monde se retrouve  à supporter tout le monde  et  tout le monde  est perdant et tout le monde s'énerve

Un poème qu a été longtemps affiché chez moi au milieu d'un mur de photos de proches


Ecoutez ce que je ne dis pas, je vous en prie

Ne soyez pas trompé par mon visage parce que je porte mille masques
Et aucun n'est mon vrai moi.
N'en soyez pas trompé, au nom de Dieu, je vous en prie.

Je vous donne l'impression d'être sûr de moi,
Plein de confiance et de tranquillité,
Que je n'ai besoin de personne : Ne me croyez pas.

Sous ce masque, il y a le vrai moi, confus, craintif, isolé.
C'est pour cela que je me crée un masque, pour me cacher,
Pour me protéger du regard qui voit.

Et pourtant ce regard est précisément mon salut.
A condition que je l'accepte, s'il contient de l'amour,
C'est la seule chose qui peut me libérer
Des murs de la prison que j'ai moi-même élevés.

J'ai peur de ne valoir rien, de n'être bon à rien,
Et que vous le verrez et me rejetterez.
Alors, commence la parade des masques.
Je bavarde avec vous,
Je vous dis tout ce qui n'est rien,
Et rien de ce qui m'est tout et qui pleure en moi.

S'il vous plaît, écoutez soigneusement et essayez d'entendre ce que je ne dis pas.
J'ai vraiment envie d'être sincère, vrai, spontané, d'être moi-même.
Mais il faut que vous m'aidiez. Il faut que vous me tendiez la main.

Chaque fois que vous êtes bienveillant, doux et encourageant,
Chaque fois que vous vous efforcez de comprendre par véritable intérêt pour moi,
Mon cœur a des ailes, des ailes très faibles, mais enfin des ailes.

Par votre sensitivité, votre sympathie, votre puissance de compréhension
Vous seul pouvez me libérer de l'ombre de mon incertitude,
De ma prison solitaire.

Ce n'est pas facile pour vous,
Car plus vous m'approchez, plus je me défends.

Mais on me dit que l'amour est plus fort que les murs des prisons
C'est en ceci qu'est mon espoir, mon seul espoir.
Essayez, je vous en prie de faire tomber ces murs d'une main ferme
Mais douce, car un enfant est sensible.

Qui suis-je, vous demandez-vous ?
Je suis quelqu'un que vous connaissez très bien.
Car je suis chaque homme, je suis chaque femme que vous rencontrez,
Et je suis aussi VOUS-MEME.

Charles C. Finn

IL existe une traduction plus longue et plus fidèle du texte original
http://www.bonheurpourtous.com/beaux-textes/ecoute-ce-que-je-ne-dis-pas.html

une belle découverte qui concerne en effet tout le monde !

merci

j'adore les poèmes de Blaise Cendrars, j'ai le livre de ses poésies complètes

Tango vient de tanguer
et de jaser vient jazz
qu'importe l'étymologie
si ce petit klaxon m'amuse

il y avait un poème sur une négresse, très jolie poème qui mettait en avant la beauté des négresses, même si elles devaient travailler durement, elles portaient mieux les bijoux ou autres que les femmes blanches - à l'époque négresse n'était pas un gros mot, et Blaise Cendrars l'utilise dans un ton toujours positif, et agréable

La vieille dame, guérisseuse, a dit :



Prenez soin de vous AVANT d'avoir mal.

La connaissance de l'être humain.
Alors qu'il exerçait la médecine et traitait les douleurs corporelles, Alfred Adler participait activement aux nouveaux cercles de discussion de Freud consacrés à la psychanalyse ;

c'est ainsi qu'il découvrit qu'à chaque manifestation vitale de l'individu, les processus somatiques et psychiques s'accomplissent toujours en même temps, formant une unité indivisible.
C'est aujourd'hui cette découverte qui forme la base de la psychosomatique.

En détruisant mes anciennes notes de travail aujourd’hui, j’ai retrouvé ce petit conte que j’avais écris pour une ado qui déprimait car elle ne réussissait pas à se faire des copines. Elle était trop sage et intello pour elles.

Je me permets de vous le retranscrire, bon d’accord c’est un peu « tiré par les cheveux » mais elle était capable de comprendre :

Périple du « Petit 1 »

Le « Petit  1 » se sentait bien seul.

Il avait envie d’être accompagné. Il regarda autour de lui et vit devant lui un « 0 »

Il engagea la conversation mais celui-ci ne communiquait pas, c’était le Néant !

Arriva  un « 2 ». Celui-ci semblait heureux, sûr de lui, toujours prêt  à se couper en 2 pour un autre, tout en restant complet.
Et oui si on partage « 2 »  en  2 on aura un « 1 » mais pas un « 1 » solitaire. En effet ce dernier 1 sera riche de lui même car sachant qu’il est issu déjà d’une paire, d’un couple qui était prêt à donner de lui-même.

Le « Petit  1 » solitaire se dit qu’il devait s’allier à d’autres chiffres. Ils préféraient les chiffres pairs car si la tribu se séparait il n’y aurait pas de petit  « 1 » qui resterait seul.

Donc « Petit  1 » essaya de faire couple avec un « 2 » mais la cohabitation s’avéra difficile.
En effet s’il se mettait en avant, il formait une paire (un « 12 ») capable de donner la moitié de lui-même, mais si son double lui refusait la première place  il devenait impair (21) et restait un « laisser pour compte »  quand on lui demandait de reconnaître sa moitié.

Donc « Petit 1 » décida de s’allier à une tribu de 3, 4... chiffres. L’important pour lui c’est que la tribu soit toujours « Paire » pour pouvoir se séparer sans qu’un seul soit isolé.

Là encore, tout dépendait de la place du « Petit 1 ».
En dernier position, cela ne fonctionnait pas, car à tout instant il risquait de se retrouver seul  si la tribu se scindait, car il n’aurait plus beaucoup de  valeur, juste celle d’une décimale, même si  considérée  comme rationnel.

Même le « 0 », ce nul, était mieux accepté, car la tribu en se séparant se faisait encore la paire, ce qui est mieux pour la sauver.

Notre « Petit 1 » commença à être las  de toujours vouloir s’associer avec des Chiffres et des Nombres qui ne reconnaissaient sa valeur.

Il se dit qu’après tout, quand on est un « Petit 1 » on est aussi le « 1er ».
Aussi il décida d’affirmer sa différence et de prendre sa place pour faire sa propre file.
Il suffisait qu’il croit en lui, qu’il soit « 1divisible », « 1tègre », « 1père » ; un « 1dividu » quoi !
Et comme dirait mon copain Américain, « tu n’es pas ALONE, tu es ALL ONE »

De ce jour, notre « Petit 1 » a continué à parcourir son chemin en rencontrant d’autres chiffres, pour former parfois un grand nombre,  car, enfin,  tous ces chiffres respectent qui il est, comme lui respecte qui ils sont.

Excellent   je ne connaissais pas  -merci